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Sapiens
Voir le texte de l'auteur CommanderDans notre grande modestie nous avons nommé notre espèce Homo Sapiens Sapiens.
Ce n’est pas une erreur nous sommes sapiens 2 fois.Sapiens en latin signifie sage, la sagesse !!!
Le site sur lequel a été prise cette photo est mystérieux.
Juste en face du visage de pierre, qui mesure bien 3 à 5 m, je ne sais pas trop exactement, il y a un rocher rond et lisse. On accède au sommet de ce rocher par des marches taillées dans la pierre. Au sommet de ce rocher on se trouve juste en face de ce visage.Il faut du temps et de la motivation pour tailler des marches dans de la roche. Il n’est donc pas stupide d’imaginer que ce lieu aurait pu servir de lieu de culte dans des temps anciens et que ce visage en aurait été l’élément principal.
La roche qui compose ce paysage est une sorte de gré qui a la caractéristique de ne pas être trop cassante et d’être sensible aux phénomènes d’érosion comme le vent ou l’eau, ce qui donne à ces roches un aspect doux et lisse, tout en forme ronde.
Il y a un contraste évident entre la matière dure et le rendu lisse.
On devine un visage.
Le front est proéminent et la bouche est petite.
Je pense beaucoup et je parle peu ?Le regard est légèrement vers le bas. Une posture d’attention et d’humilité.
Une attitude de penseur.La tranquillité de cette pensée, l’absence d’agressivité, font qu’il se dégage de cette figure une force tranquille et sûre. Nous sommes peut-être devant la meilleure expression graphique du sens de Sapiens.
Sapiens
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Vouivre
Voir le texte de l'auteur CommanderQuand je l’ai vue, le mot de Vouivre m’est venu immédiatement. Il y avait une représentation animale, rapide, élancée et cruelle. J’ai eu le ressenti d’un animal sautant à la gorge d’une proie et ne lui laissant aucune chance.
Je ne suis pas un spécialiste de la vouivre. On m’aurait demandé de décrire une vouivre j’en aurais bien été incapable, et je n’aurais en tous cas pas fait une seule allusion à un dragon. J’aurais juste pu dire que c’était un animal mythologique carnassier et un chasseur rapide.
Une fois la photo prise, j’ai eu la curiosité de dépasser mon instinct et d’aller voir ce qu’étaient les représentations de Vouivre car je n’en avais aucune idée. J’ai découvert des images de dragons. Ma Vouivre avait bien, dans son expression féroce et inquiétante, un air de famille avec les images que je découvrais. Elle était proche sur beaucoup d’aspects des représentations déjà existantes.
Finalement, ce qui est le plus stupéfiant dans cette rencontre, c’est l’impact de la culture diffuse mais bien prégnante qui nous habite tous dans notre façon de voir et de classer les choses de manière inconsciente.
Le veinage du bois dans le sens horizontal fait penser à un mouvement rapide. La crête, quel dragon n’en est pas pourvu ! Les yeux en amande sont inquiétants. La bouche à peine entrouverte ne demande qu’à se saisir de quelque chose. Et de surcroît sa position dans le monde réel, où elle est en train de s’avancer dans le vide. Pas de doute, elle est en train de voler et de foncer vers un objectif bien défini.
Et beaucoup plus que de la cruauté c’est de la détermination que l’on sent dans son attitude.
Vouivre
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Alien
Voir le texte de l'auteur CommanderIl n’y a aucune tricherie dans ce portrait !
C’est un caillou avec une coupure franche et lisse sur lequel se dessinent des formes ?
Une simple pierre posée sur le sol dans l’herbe sèche. Notre lecture de l’image nous emmène, quand-même, vers un être qui a un regard, un langage et qui semble pouvoir penser. Sa dimension réelle est à peu près celle d’un crâne humain. Nous le rangeons donc plus près de nous que des autres formes animales, c’est un Alien.Les hommes de science de notre civilisation ont inventé le mot de paréidolie pour définir cette capacité que nous avons à voir des formes humaines ou animales dans des textures diverses (mur, nuages, etc…). La paréidolie est un fonctionnement de notre cerveau qui nous permet de donner un sens clair à des stimulis visuels proches de l’illusion d’optique !
Et si justement certains de ces stimulis étaient réels ?
Si pour les accepter il nous fallait simplement changer notre regard sur ce qui n’est pas nous et que nous appelons la nature.
Si nous arrivions à accepter de n’être qu’une expression parmi d’autres dans toutes les formes de vie qui sont autour de nous ?De la même façon que les végétaux peuvent intentionnellement prendre des formes animales ou se parer de couleurs particulières pour faciliter la continuité de leur espèce, pourquoi ne leur serait-il pas possible de prendre des formes humaines ?
Notre culture a creusé une distance si grande entre nous et la nature, que nous ne pouvons pas concevoir que les végétaux et les formes minérales pourraient posséder ce qui fait notre spécificité : La pensée et le savoir qui nous donne le pouvoir de faire des choses de manière consciente, voulue et choisie ?
C’est à peine si nous commençons à l’envisager pour les formes animales proches de nous !
Mais ce qu’il faut bien imaginer, c’est que ce fossé n’est pas une spécificité humaine. Des sociétés ont grandi et vécu, et vivent encore, avec cette conscience très claire que les autres éléments naturels sont aussi vivants que nous. Dans leur regard, il y a bien sûr, l’acceptation de la différence, physique par exemple, mais la constatation de ces différences ne leur font pas construire un univers où ils se mettent à part et au-dessus, ils en font partie tout simplement et ils ne sont qu’une expression parmi d’autres de toutes les formes de vie (plantes et animales) qui sont autour d’eux.
Le fossé créé entre l’homme et la nature serait donc une spécificité très occidentale, ou tout simplement moderne. S’il est incontestable que notre évolution technologique nous a donné une force d’action extraordinaire, il est peut-être aussi vrai, que chaque fois que nous voyons une chose dont la réalité nous est impossible à admettre, nous en rangeons la vision sur cette faculté que notre cerveau a de lire les informations floues en le rattachant à des choses connues.
Tour ranger dans des explications, comme la paréidolie, pour expliquer cette perception des choses qui sont autour de nous mais que notre culture nous interdit de voir est peut-être l’explication du pourquoi notre lieu de vie est autant menacé dans un avenir proche.
Finalement, la compréhension du regard que nous portons sur cette photographie est, peut-être, la chose la plus importante que nous ayons à faire pour mieux construire notre futur.
Alien
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Le Chef de Tribu
Voir le texte de l'auteur CommanderNous avons tous besoin d’un modèle, d’un repère. Nous sommes porteurs d’une envie d’espérance. Qui donc peut vivre sans projection sur le futur ?
Un système vivant ne peut s’organiser sans loi clairement définie. Même si devant la dynamique des choses, les lois ne sont qu’éphémères et condamnées aux changements.
Le chef en tant que personne physique, ou idéal fantasmé, est ce lien qui permet à une architecture de se tenir, de trouver son équilibre. Il se doit à la fois de puiser ses racines dans le passé pour se projeter dans l’action future, indiquer le chemin, ou lancer des avertissements.
Or il ne suffit pas de s’habiller avec la gravité, le sérieux et le discours pour être chef. Ces caractéristiques devraient normalement être induites par la pratique et non pas l’inverse.
Dans un monde où le paraître est prédominant, nous construisons trop de chefs qui ne tiennent leurs pouvoirs qu’au fait de leurs apparences ou de leurs appartenances.
Ce qui entraîne la difficulté de bien définir la frontière entre un marketing efficace (il possède l’apparence donc il est !!!) et les comportements adaptés à une situation donnée (son jugement est responsable, il est donc un bon repère).
Le Chef de Tribu
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Autoportrait
Voir le texte de l'auteur CommanderOui, quand j’ai vu ce tronc d’arbre, j’ai pensé à sa ressemblance avec moi !
Cela ne s’explique pas, c’est purement intuitif, une sensation qu’on éprouve et qui vient toute seule.
Alors, si vraiment il fallait me présenter, je trouve que cette image est suffisante. Pas la peine de dire quand je suis né, comment j’ai appris la photo, ce que j’ai fait ou pas, cela n’a aucune importance.
Vous voulez savoir qui je suis ?
Arrêtez-vous de courir et prenez le temps de regarder ce portrait …Longiforme, noueux, souple.
Un animal voulant savoir marcher, et il va y arriver le bougre !
Il en est tant persuadé qu’il en sourit d’avance.Autoportrait
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le Lutteur
Voir le texte de l'auteur CommanderLe sujet est massif, robuste, inébranlable.
Une force inamovible, dénuée de tout artifice superficiel.Une force passive qui pourrait, comme les roches les plus dures, éclater sous l’effet d’un gel trop intense. Finalement une fragilité certaine.
L’anthropomorphisme joue à fond dans cette image. La carrure, le regard, le nez écrasé par les coups reçus sont trop fixes pour un boxeur. Nous serions plus près d’un lutteur, celui qui sera économe de ses mouvements et qui va compter sur l’attraction naturelle de sa masse pour éponger les obstacles.
le Lutteur
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